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Napoléon
marche à la tête de ses troupes,
suivi des maréchaux Ney et
Berthier,
et des généraux Drouot, Gourgaud et Flahaut.
(1814. Campagne de France - Meissonier)
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11 février 1814 : la bataille de Montmirail-Marchais (31 mai - 1er juin 2014)
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Bataille de Montmirail, 11 février 1814, à 4 heures du soir |
Le
29 mai à huit heures du soir, le 2ème régiment
de dragons, débouchant sur la chaussée, se porta sur Montmirail ;
il s'empara de la ville et des cosaques qui
l'occupaient.
Le
lendemain, vers 10 heures du matin, le corps du général Sacken,
renforcé par trois brigades de celui du général York,
parut en avant de Montmirail, où venait d'arriver la
division Ricard et la Vieille Garde. Le général Sacken appuya son
centre à la ferme de l'Epine-au-Bois, sa gauche au
village de Fontenelle et sa droite à la rivière du
Petit-Morin, en arrière du village de Marchais. L’Empereur
y plaça la division Ricard, sous les ordres immédiats du Maréchal
Ney.
On
voyait, au-delà des maisons et à gauche, sur les pentes boisées
qui descendent vers le cours du Petit-Morin, de profondes colonnes
russes s’avancer lentement. A droite, le plateau était libre, mais
on apercevait sur les collines des masses de soldats qui
grossissaient à vue d’œil.
Notre
Maréchal de logis et notre Trompette se trouvaient devant notre
vaillante compagnie qui se préparaient à ce battre avec le même
entrain que les jours précédents. A voir les casques briller, les
chevaux piaffer et les hommes causer gaiement, on aurait dit que le
régiment sortait de la caserne pour la parade.
A
peine nos troupes furent-elles déployées en avant du village de
Marchais, que le général Sacken les fit attaquer. La division
Ricard ouvrit son feu. Le village qui paraissait inhabité, s’était
entouré tout à coup d’une ceinture de fumée….
A
un moment, du groupe impérial, qu’on voyait briller sur une
éminence au milieu du plateau, se détacha un officier d’ordonnance
qui accourut à toute bride vers le régiment. L’aide de camp
apportait l’ordre d’appuyer la division Ricard.
Le
Logis, soutenu par la sonnerie du Trompette, lança son cheval en
avant et la compagnie se précipita en ligne sur l’ennemi. C’est
alors que la cavalerie de Brunswick, s'élança pour s'opposer à
notre mouvement. En vain s'efforça-t-elle de nous arrêter par
plusieurs charges ; elle fut culbutée et forcée de disparaître du
champ de bataille. Au même moment nous nous précipitâmes sur les
flancs et sur les derrières de bataillons russes formés en carré :
on en fit un horrible carnage ; presque tous ces soldats russes
furent blessés ou tués.
Le
reste de l’après-midi se passa en canonnade, excepté au
cimetière de Marchais, où le feu de la
mousqueterie fut constamment vif. La nuit approchait. Napoléon,
donna l'ordre à notre cavalerie de se porter sur la
droite. La Vieille Garde s'élança sur le cimetière et aborda les
Russes au pas de course. A l'aspect d'une troupe si
formidable, les tirailleurs russes se retirèrent épouvantés ...
La
mêlée devint sanglante, l'artillerie ne put plus jouer, la
fusillade fut effroyable et le succès quelque temps balancé;
peut-être même eût-il été douteux, si le 10ème escadron
des chasseurs à cheval de la Garde, le 2ème régiment
de dragons et le 1er régiment
de lanciers polonais de la Garde, filant sur la grande
route, au trot et aux cris de « Vive l'Empereur ! »
n'eussent passé aussitôt à la gauche du cimetière et
ne se fussent jetés sur les derrières des masses de l'infanterie
russe. Assaillis vivement à l'improviste et tournés, les Russes
sont bientôt rompus et mis en désordre. L'infanterie , profitant du
mouvement de notre cavalerie, se précipite sur l'ennemi
déjà ébranlé, et qui, dès lors, n'ayant plus de salut
que dans la fuite, abandonne sa position, ses canons et ses bagages.
Au
moment où le régiment se ralliait, arriva notre Capitaine Lacharge,
aide de camp du maréchal Ney, qui nous fit compliment sur cette
belle action: « L’Empereur a vu avec plaisir vos
mouvements. ». Le Capitaine
recommanda de nous rallier promptement et de continuer vivement la
poursuite, ce qui fut bientôt fait. Nous étions joyeux. Les
compliments que nous avait fait notre capitaine avaient porté notre
enthousiasme au dernier degré !
A
la tombée du jour, nous nous redirigeâmes sur Marchais à la lueur
de plusieurs maisons de ce village qui brûlaient encore. Les
habitants avaient fui les Russes, les maisons étaient presque
entièrement pillées. Le village avait du fourrage et quelques
ressources, et notamment des elixirs de cuberdon et de violette, pour
les hommes dont partie seulement fut logée à couvert. On s’endormit
sur la paille et comme nous étions très fatigués, mais contents et
glorieux, nous passâmes une bonne nuit.
18 février 1814 : la bataille de Montereau (15-16 février 2014)
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Bataille devant Montereau, 18 février 1814, à 3 heures de l'après-midi |
Vidéo: Montereau 2014
6-7 mars 1814 : la bataille de Craonne (8-9 mars 2014)
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Bataille de Craonne, 7 février 1814, à 10 heures du matin |
Bray-en-Laonnais, 10 mars 1814.Les corps de Bulow, Wintzingerode, Langeron et Voronzov s’étaient portés sur Soissons. L’Empereur a marché sur les derrières de ce corps par Fismes et Berry-au-Bac. Vendredi, nous sommes tombés sur plusieurs colonnes de leurs bagages, ayant coupé leur communication de Reims. L’avant-garde de l’ennemi était déjà arrivée sur les premières hauteurs de Craonne. Les positions qu’il occupait étant trop près de nous, il en a été chassé le soir même. Pendant la nuit, l’ennemi qui arrivait pour nous attaquer, s’est mis en position et au jour, nous l’avons trouvé en bataille. Nous l’avons attaqué après les 9 heures. Après un combat très vif la ligne ennemie a été culbutée à 3 heures. Nous l’avons poursuivie le sabre dans les reins jusqu’à 6. Nous lui avons fait beaucoup de prisonniers, pris des pièces de canon et lui avons tué beaucoup de monde. Nous avons battu dans la journée d’hier le corps de York, de Voronzov et le restant du corps de Langeron venu de Mayence. Nous leur avons pris quelques pièces de canon et nous les avons poursuivis depuis Craonne jusqu’à L’Ange-Gardien. Pendant l’espace de cinq lieues, l’ennemi a été sous la mitraille de 100 pièces de canon. Nous aurions pris ce corps qui était dans un épouvantable désordre, mais il n’y avait pas moyen au 2e dragons de le déborder parce que l’affaire se passait sur un plateau qui se prolongeait entre deux ravins. L’ennemi a continué sa retraite pendant la nuit dans le plus grand désordre. Nous sommes à sa poursuite sur Laon. Nous avons repris Soissons.
13 mars 1814 : la bataille de Reims (5-6 avril 2014 à Tinqueux)
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Bataille de reims, 13 mars 1814 |
Compte-rendu de la bataille : (Récit imaginaire inspiré de faits historiques) :
Arrivé à Tinqueux le 4, le 2ème Régiment de dragons se mit en mouvement pour combattre. Reims, occupé par le général Corbineau, avait été évacué à l'arrivée du corps de Saint-Priest venant de Vitry. L'Empereur se décida à marcher immédiatement sur Reims et à écraser ce corps. Le 5, au matin, du plateau d'Ormes, on reconnut un bataillons de Brunswickois en retraite sur Reims. A notre approche, les cosaques qui les accompagnaient les abandonnèrent. Ces troupes, en pressant leur marche et marchant serrées, espérait nous échapper : il n'en fut rien. Peu après, on prit poste dans une espèce de parc pour attendre l'arrivée des troupes qu'amenait l'Empereur. Les chasseurs de la Garde prirent notre gauche et on reçut l'ordre d'attaquer. Après une résistance assez faible, la gauche de l'ennemi se retira. Poursuivis avec vigueur par le 2ème Dragons, trois bataillons prussiens furent cernés et mirent bas les armes.
L'ennemi, se voyant tourné, se décida à la retraite; mais l'encombrement causé par un corps aussi nombreux et par son artillerie y mit du désordre. Pressé de nouveau par de nouvelles attaques, le désordre augmenta ; enfin il fut porté à son comble par la charge faite par notre régiment qui culbuta tout. On atteignit la colonne qui occupait la route, la coupa en partie. La cavalerie russe, culbutée et poursuivie, ne pouvant rentrer dans la ville, dont la porte était obstruée, se jeta dans les fossés qui étaient peu profonds et sans contrescarpes revêtues. Elle y abandonna tous ses chevaux, dont nous nous emparâmes le lendemain.Arrivé à Tinqueux le 4, le 2ème Régiment de dragons se mit en mouvement pour combattre. Reims, occupé par le général Corbineau, avait été évacué à l'arrivée du corps de Saint-Priest venant de Vitry. L'Empereur se décida à marcher immédiatement sur Reims et à écraser ce corps. Le 5, au matin, du plateau d'Ormes, on reconnut un bataillons de Brunswickois en retraite sur Reims. A notre approche, les cosaques qui les accompagnaient les abandonnèrent. Ces troupes, en pressant leur marche et marchant serrées, espérait nous échapper : il n'en fut rien. Peu après, on prit poste dans une espèce de parc pour attendre l'arrivée des troupes qu'amenait l'Empereur. Les chasseurs de la Garde prirent notre gauche et on reçut l'ordre d'attaquer. Après une résistance assez faible, la gauche de l'ennemi se retira. Poursuivis avec vigueur par le 2ème Dragons, trois bataillons prussiens furent cernés et mirent bas les armes.
Il ne s’agissait donc plus que d’emporter la grille de la porte de Vesle ! On se battit là jusque passé onze heures. Pendant ces assauts que soutenaient cinq régiments russes, le reste des troupes ennemies évacuait la ville par les routes de Neufchâtel et de Berry-au-Bac. Ne pouvant déloger les Prussiens trop fortement retranchés à la porte de Paris, on fit passer la Vesle aux 2ème Dragons et aux Lanciers polonais de la Garde. A onze heures du soir, on déboucha sur la route de Laon en surprennent l’armée ennemie en pleine retraite, qui fut sabrée sans merci. Cette charge brillante de cavalerie scelle le sort de la bataille et vers minuit, on pénétra enfin dans la ville où le combat continua jusqu’à deux heures du matin.
L'Empereur, prévenu que la route était libre, descendit alors du plateau Sainte Geneviève précédé des Lanciers polonais de la Garde et du 2ème Régiment de dragons, se dirigea sur Reims par la porte de Vesle, escorté de sa garde. Aussitôt la grille franchie, l’Empereur fut reçu par des acclamations enthousiastes. Les fenêtres s’éclairèrent, les cris mille fois répétés de “ vive l’Empereur “ dominaient le bruit des dernières salves tirées par les Russes de Bistram en fuite devant la cavalerie. “ Il faisait si clair qu’on aurait pu ramasser une aiguille" comme le dirait Coignet, et la grosse cloche de la cathédrale salua l’entrée des vainqueurs. Napoléon se dirigea d’abord sur l’hôtel de ville où le peuple dans l’ivresse de sa joie le conduisit en triomphe. Puis avant de mettre pied à terre, il donna les premiers ordres pour le cantonnement des troupes. Ayant ainsi pris les mesures indispensables, l’Empereur à deux heures du matin, se fit conduire par le 2ème Dragons au logement qu’on venait de lui réserver rue de Vesle.
Il avait quitté Soissons depuis près de vingt-quatre heures, presque toutes les troupes avaient fait soixante kilomètres et depuis les premiers coups de fusil, dix-huit heures de combat s’étaient écoulées. C'était le dernier sourire de la fortune.
Le lendemain, 6, le 2ème régiment de dragons, qui s'était de multiples fois distingué à Tinqueux, reçut l'ordre de marcher à la poursuite de l'ennemi, et d'aller prendre position à Béry-au-Bac.
SOURCES:
- http://www.histoire-image.org
- http://www.photo.rmn.fr
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