CASQUES DE DRAGON (Troupe)
En grande tenue, le casque était agrémenté d'un plumet.
Vers 1807, la majorité des plumets était mi-partie noire à la base et rouge au sommet. Il y eu de nombreuse variantes : moitié vert en bas et de la couleur distinctive aux 1er, 2e, 6e,..., mais aussi plumet rouge au 2e, 9e et 17e, blanc au 19e,...
En campagne, ce plumet est remplacé par une "carotte"(aussi appelé pompon, houpe ou houpette) destinée à distinguer les compagnies et les escadrons du régiment. Ci-dessous, le "code couleur" prévu par le règlement de 1812 pour les unités de cavalerie.
Escadron
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Compagnie
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Couleur du pompon
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1er
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1ère
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Ecarlate
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5e
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Ecarlate centre blanc
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2e
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2e
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Bleu ciel
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6e
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Bleu ciel centre blanc
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3e
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3e
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Aurore
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7e
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Aurore centre blanc
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4e
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4e
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Violet
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8e
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Violet centre blanc
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Pompon violet (reconstitution) |
Deux exemplaires du Musée de l’Armée – Hôtel des Invalides (Paris)
Vers 1800-1806
Vers 1806-1807
Trois exemplaires du site de vente de Bertrand Malvaux
Vers 1803-1810
La bombe (nommée aussi calotte) en laiton de forme ronde, mesure environ 100 mm de profondeur; le bas est garni d'une gouttière pour éviter les infiltrations d'eau sous le turban, c'est un jonc plat replié vers l'extérieur de 5 mm de large.
Le turban se compose d'un bandeau de cuir d’environ 85 mm de haut à l’avant et, de 74 mm sur les côtés, de 80 mm à l’arrière. Il est recouvert d'une peau de phoque marin. Au bas du turban à l’arrière une boucle en laiton (hauteur 26mm, largeur 22 mm) fixée à un sanglon en cuir (largeur 20 mm, longueur 24 mm) permet de serrer et d’adapter la taille au moyen d’un contre-sanglon (largeur 17 mm, longueur 90 mm).
La visière est en cuir ciré noir cousue au bas au turban, elle est cerclée d'un jonc en laiton plié à cheval sur le bord extérieur (largeur apparente 8 mm), elle mesure 55 mm de long.
Les jugulaires sont formées de deux parties: la mentonnière en cuir souple manquante; la rosace est en laiton estampé en forme de palmette de 60 mm de diamètre (une rosace manquante remplacée postérieurement par une reproduction).
Porte-plumet en laiton de forme tubulaire de 44 mm de haut plus la partie plate permettant sa fixation dans le haut, une visse permet de serrer le plumet.
Le cimier est en laiton avec les décors estampés en relief : les ailerons ont une hauteur maximale de 99 mm, chacun d’eux est frappé de 9 godrons; le masque fait 120 mm de haut, 46 mm de large ; dans le haut est représentée une tête de méduse (hauteur 50 mm, largeur 39 mm) et dans le bas d'une palmette (hauteur 32 mm, largeur 27 mm).
Le porte-aigrette reconstitué, composé d'une lentille en bois recouverte de crins noirs liés et serrés au-dessus, avant de s'épanouir en forme de houppette. Crinière en crin noir d'époque.
Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir de 512 mm de haut surmonté d'un bandeau de toile de 78 mm de haut.
"Un accident" sur le haut d’un aileron, probablement un coup de sabre).
Les casques de troupe du Premier Empire sont de la plus grande rareté, ils ont été utilisés jusqu’à usure complète ou bien reconditionné en casque de pompiers dans les petites communes.
Note :
Souvent les auteur d'ouvrages appellent indifféremment la figure du haut du masque du cimier Gorgone ou Méduse.
Si dans la représentation graphique aucune différence ne peut être faite entre ces deux monstres : c'est un visage monstrueux avec une chevelure constituée de cheveux et de serpents, il faut cependant conserver le mot Méduse.
En effet tous les textes d'époque mentionnent ce décor comme «tête de Méduse».
Dans la mythologie grecque Les Gorgones sont des créatures fantastiques malfaisantes et d'une telle laideur que quiconque ose les regarder en plein visage meurt pétrifié. Selon Hésiode, il s'agissait des trois filles des divinités marines Phorcys et Céto : Sthéno, Euryale et la plus célèbre, Méduse, qui était mortelle, contrairement à ses deux sœurs qui ne connaissaient ni la mort ni la vieillesse.
Vers 1804-1810
Exemplaire, où il manque des rosaces de jugulaires, le porte-aigrette et l'aigrette, est un modèle extrêmement pur et parfaitement authentique. Sa visière en cuir noir non cerclée d'un jonc de laiton permet de le dater de la première partie de l'Empire.
Vers 1806-1812
CASQUE DE TROMPETTE : La bombe en laiton de forme ronde, le bas est garni d'une gouttière pour éviter les infiltrations d'eau sous le turban. Le turban se compose d'un bandeau de cuir ; il est recouvert d'une peau de phoque marin. Boucle de serrage à l'arrière. La visière est en cuir ciré noir, elle est cerclée d'un jonc en laiton, elle est cousue au turban. Les jugulaires sont formées de deux parties: la mentonnière en cuir souple, gainée de de cuir, recouverte de 15 écailles en laiton, découpées en 3 festons ; la rosace est en laiton estampé en forme de palmette. Le porte-plumet est laiton doré de forme tubulaire. Le cimier est en laiton avec les décors estampés : les ailerons sont frappés de godrons ; dans le haut du masque est représentée une tête de méduse et dans le bas, une petite palmette; la plaque de recouvrement est en laiton lisse. Le porte-aigrette, composé de trois parties : une douille et une lentille en laiton estampé, d'où sort une aigrette en crin blanc. La crinière, en crin blanc. Coiffe intérieure composée d'un bandeau de cuir surmonté d'un bandeau de toile.
NOTE :
Les casques de trompette du Premier Empire sont de la plus grande rareté. Nous n'en connaissons que quatre exemplaires authentiques :
• Un exemplaire de trompette de chevau-léger lancier 1810, dans les collections du Musée de l'Armée à Paris.
• Un exemplaire de trompette des dragons de la Garde Impériale modèle 1806, provenant de l'ancienne collection Cochelin, et conservé dans une collection privée française.
• Un exemplaire de trompette de dragon 1806-1810, provenant de l'ancienne collection Brunon, appartenant aux collections du Musée de l'Armée à Salon de Provence. Casque authentique mais crinière changée.
• Le casque ici présenté.
Sources :
http://www.photo.rmn.fr
http://www.bertrand-malvaux.com
Petite étude historique sur les dragons - Christophe Gouneau