Jean Baptiste Édouard Detaille est un peintre académique français. Issu
d'une famille qui comptait de nombreux militaires, son grand-père était
intendant de la Grande Armée, sa grand-tante avait épousé l'amiral
Villeneuve. Il fut formé dans l'atelier de Meissonier, qui lui fournit
le sujet de la première toile qu'il exposa en 1867.
Édouard Detaille est "le grand peintre du soldat". Il manie son pinceau au service de l’armée française avec une telle précision documentaire qu’il est décrit par certains de ses contemporains comme un peintre de « bouton de guêtre » (Baudelaire), un « commentateur, non des âmes mais des uniformes » (Camille Mauclair). Pour chacune de ses toiles, il réunit une documentation vaste et précise, relève les lieux, interroge des témoins, étudie en détail le déroulement des opérations. Après avoir beaucoup illustré la guerre de 1870, dont il a suivi les troupes sur les champs de bataille, il s’intéresse moins à la vie quotidienne de l’armée et se tourne, notamment, vers la représentation de l’épopée napoléonienne.
C'est à partir de 1890, que le Premier Empire fut son thème de prédilection.
Possédant une grande maîtrise de l’anatomie des chevaux, il peignit de
nombreuses charges de cavalerie. S’appuyant sur des uniformes d’époque
qu’il faisait endosser à ses modèles,...il peignit aussi des dragons !
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En reconnaissance sur le rivage, 1800. |
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Dragons devant un poteau frontière, fin 18e siècle |
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Renseignements à l'état-major, 1805 Oeuvre réalisée en 1903 |
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Napoléon Bonaparte en Itale 1797 Oeuvre réalisée en 1883 |
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Prise d'un drapeau prussien par
le 4e régiment de dragons en 1806 (1898)* |
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Détail : Prise d'un drapeau prussien
par le 4e régiment de dragons, en 1806*
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Variation sur le même thème : "La charge"
Sapeur du 23e régiment de dragons |
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Variation sur le même thème : Lanciers |
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Variation sur le même thème : Charge du 2e Hussards (lieutenant brandissant un emblème pris à l'ennemi), vers 1806-1809 - œuvre réalisée vers 1902. |
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Variation sur le même thème : Prise d'un drapeau autrichien, œuvre de 1901
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Variation sur le même thème : Un cavalier français à cheval, oeuvre de 1900 |
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Variation sur le même thème : Charge du 2e régiment de hussards (lieutenant brandissant un emblème pris à l'ennemi), vers 1806-1809 - œuvre réalisée vers 1902 |
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Variation sur le même thème : Retour de Carabiniers de la charge - Œuvre réalisée vers 1904
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Chef d'escadron des dragons de la Garde
entraînant une charge à Essling en 1809. |
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La dernière charge du général Lasalle, tué à Wagram le 6 juillet 1809 |
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Petit poste de dragons en 1800 |
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Le dragon (1896) |
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Dragon d'élite du 12e régiment en vedette - oeuvre de 1870 |
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Grenadier à cheval et dragon |
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Un dragon |
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Un dragon - œuvre de 1895 |
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Trompette (10e Dragons) |
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Cavalier sur la plage - oeuvre de 1893 |
* "Il faut rendre au 2e Dragons ce qui est au 2e Dragons"
“Le Trophée” d' Edouard Detaille représente(rait) la prise d'un drapeau prussien par le 4e régiment de dragons, en 1806 à Iéna.
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“Le Trophée”(1898) |
Trente
régiments composaient le corps des dragons en 1806. Leur habit était
vert foncé; les régiments se distinguaient entre-eux par la disposition
des couleurs distinctives, distribuées par séries de six ; les 3
premiers avaient les poches en travers et les 3 derniers en long.
Ces couleurs étaient
écarlate,
cramoisi,
rose,
jonquille et
aurore;
elles
étaient placées au collet, aux parements et aux pattes pour les 1er et
4e régiments de chaque série, aux parements seulement pour les 2e et 5e,
au collet et aux pattes de parements pour les 3e et 6e.
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Couleurs distinctives |
Si l'on examine l'uniforme des dragons sur l’œuvre de Detaille, on remarquera la couleur distinctive
écarlate et le
collet vert foncé. Il ne peut donc s'agir de l'uniforme du 4e dragons qui disposait d'un
collet écarlate tout comme les 1er, 3e et 6e régiments de dragons.
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“Le Trophée”: détail |
Sur
l'habit-veste du dragon sans casque et sabre au clair derrière le
drapeau, il semblerait que la poche droite soit en travers, ce qui
démontrerait son appartenance au 2e régiment de dragons.
NB : On retrouve cette même anomalie sur l’œuvre ci-dessous. L'uniforme ne correspond pas au 4e dragons.
Les 2e et 5e régiments de dragons sont repris à l'ordre de bataille lors de la bataille d'Iena .
Il
faut noter que le 4e régiment de dragons en est absent, détaché de la
division de dragons du général Klein. Ce régiment a été affecté ce 14
octobre 1806 à la protection directe du maréchal Berthier, pour son
escadron d'élite et à la protection du grand état major, pour le reste
du régiment. Il est donc resté en réserve et n'a pas "donné".
L'historique du régiment mentionne uniquement la bataille de Golymin
pour 1806 !.
De plus, si l'on se réfère à l'
Historique du 2e Régiment de Dragons , On remarquera que le 2e dragons enleva de haute lutte, 2 drapeaux à l'armée prussienne :
14 octobre, bataille d'Iéna. De toutes les affaires auxquelles prit part le régiment, ce fut une des plus brillantes; non seulement il y soutint sa vieille réputation! mais on peut dire qu'il s'y surpassa. Le colonel Privé, à la tête du 2e Dragons, est cité à l'ordre pour trois charges admirables, pendant lesquelles il fait prisonnier un bataillon prussien tout entier, enlève un drapeau et prend 12 pièces de canon. [...]Le sous -lieutenant Dembarère enlève un drapeau après avoir tué de sa main celui qui le portait; cité. Le sous-lieutenant Jamin traverse les lignes ennemies et délivre les prisonniers français; le rapport le cite comme ayant contribué au succès du 2e Dragons dans cette bataille. Le maréchal-des-logis Humbert se jette sur l'infanterie ennemie., tue un porte-drapeau, emporte le drapeau et tombe tué raide par trois balles; le dragon Fauveau voit que l'ennemi va reprendre le drapeau, saute à terre, saisit ce drapeau, remonte à cheval, se bat merveilleusement, se dégage et rapporte le drapeau au colonel en disant modestement : « C'est le maréchal-des-logis Humbert qui l'a pris; » cité et décoré immédiatement par l'Empereur. Le dragon Nicole, blessé trois fois, est remarqué pour son intrépidité dans toutes les charges, à la tête desquelles il se maintient constamment. Le colonel cite en outre à l'ordre du régiment, après la bataille, les capitaines Fagès, déjà cité à Wertingen, Bras, Berthet, déjà cité à Niederaken où il a pris un drapeau; les lieutenants Redon, Caumont, déjà cité plusieurs fois, et Dupuy; les sous-lieutenants Gaudelet, déjà cité à Neresheim , Millet , cité à Wertingen , Jacquelin et le maréchal-des-logis Mimin (Jean). En somme, à cette bataille, le 2e Dragons enleva de haute lutte, à l'armée prussienne, 15 pièces de canon et 2 drapeaux.
Historique du 5e régiment de Dragons par V. De Saint-Just :...aucune de ces troupes ( les cavaliers des généraux Lasalle, Milhaud et Beaumont) n'assistera aux grandes batailles du 14, car vers la fin de cette journée nous trouvons la cavalerie légère a Ussembach et la 3e division de dragons (5e DRAGONS) à Apolda.
NB : La figurine (ci-dessous) de Dragon à Iena,1806: Retour de charge (Andréa miniatures) d'après Edouard Detaille "a rendu" au 2e Dragons ce qui était au 2e Dragons ! |
La figurine de dragon à Iéna,1806 |